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Les clés d'une bonne installation
lundi 10 septembre 2018
Extrait du guide GIF Lumière sur l'éclairage naturel zénithal - parution 04/2018
Les recommandations pour une bonne installation
3 règles à respecter
1 Déterminer l'autonomie de lumière naturelle
300 lux 50 % du temps sur 90 % de la surface
C’est le seuil minimal préconisé dans les nombreuses études internationales qui ont été prises en compte (1) dans les travaux préparatoires pour la norme européenne PR EN 17037 "L’éclairage naturel des bâtiments".
2 Assurer une bonne uniformité d'éclairage naturel
Le dimensionnement des dispositifs d’éclairage naturel s’effectue à partir des objectifs de Facteur de Lumière du Jour (FLJ), qui sont calculés à partir de bases de données météorologiques. Il est possible d’utiliser les valeurs d’éclairement diffus ou global. Pour l’éclairement diffus, seule la lumière du ciel est prise en compte. Pour l’éclairement global, la lumière du ciel et celle directe du soleil sont prises en compte. Avec un remplissage diffusant, il est possible d’utiliser l’éclairement global, puisque la partie des rayons du soleil est répartie par le remplissage diffusant.
Une répartition non homogène provoque une situation d’inconfort dans le local et ne permet pas de piloter efficacement l’éclairage artificiel en fonction de l’éclairage naturel.
3 Définir les surfaces éclairantes nécessaires
Les performances de transmission de la lumière naturelle des lanterneaux doivent être prises en compte pour la détermination des surfaces à installer et le choix des types de lanterneaux. En général, la transmission lumineuse des lanterneaux est comprise entre 30 et 55 % pour des remplissages opalescents.
2.1 Déterminer l'autonomie de lumière naturelle
Méthode pour la définir : le Facteur de Lumière du Jour
Selon la zone climatique, il est possible de déterminer, grâce aux données des fichiers météorologiques SATEL-LIGHT, l’objectif de Facteur de Lumière du Jour (FLJ) afin d’obtenir 300 lux pendant 50 % du temps grâce aux seuls apports d’éclairage naturel. Le temps d’occupation est considéré entre 6h et 22h pendant 250 jours de l’année.
Le Facteur de Lumière du Jour (FLJ) en un point intérieur d’un bâtiment est le rapport de l’éclairement naturel reçu en ce point à l’éclairement extérieur simultané sur une surface horizontale, en site parfaitement dégagé, par ciel couvert. FLJ = E intérieur / E extérieur (%).
Par exemple pour Paris, le FLJ minimum pour obtenir un éclairage naturel intérieur de 300 lux pendant 50 % du temps d’occupation est de 2,5% et de 4,1% si l’on souhaite atteindre 500 lux, la recommandation de la future norme européenne PR EN 17037.
Exemples de résultats pour un local commercial de 5 000 m² à Paris
Autonomie en lumière naturelle intérieure en heures/mois
Variation des gains d'éclairage de ce local commercial de 5 000 m² à Paris (FLJ de 2,5 %, soit 11 % de SGL(3)) en fonction des saisons et des conditions climatiques
(1) Parmis lesquelles :
- Le Comité des Moyens de Mesure de la Lumière du Jour (DMC) de l’Association des Études d’Ingénierie de l’Éclairage de l’Amérique du Nord (IESNA) considère un endroit comme lumineux à partir de 300 lux pendant plus de 50 % de l’année et recommande un niveau d’éclairage de 300 lux pour les bureaux, salles de classes et espaces de lecture. Il s’appuie sur des observations d’experts et des enquêtes auprès d’occupants de 61 locaux bénéficiant de la lumière du jour.
- L’autonomie de 300 lux donne une bien meilleure corrélation avec l’appréciation de zone de lumière du jour que le Facteur de Lumière du Jour, selon C.F. REINHARDT and D.A. WEISSMAN. The daylit area Building and Environment, 50(0) : 155-164, 4 2012.
- Lorsque les participants peuvent choisir leur environnement visuel en lumière du jour, ils choisissent un niveau d’éclairage sur le plan de travail d’environ 300 lux selon A.D. GALASIU et J.A. VEITCH. Energy and Buildings, 38(7) : 728-742, 2006.
- 300 lux est maintenant un niveau reconnu d’éclairage naturel. Le document de Christoph REINHARDT de 2006 améliore notre compréhension du rôle et de la pratique de l’évaluation de la lumière du jour dans le processus de conception des bâtiments. C.F. REINHARDT and A. FITZ. Energy and Buildings, v.38, no.7, July 2006.
- 300 lux est considéré par la norme européenne EN 12 464-1 et les préconisations de l’INRS, comme un minimum de niveau d’éclairage du plan de travail pour avoir une bonne vision et éviter la fatigue visuelle pour les travaux courants. (Cette valeur est également reprise en référence dans la RT 2012 dans l’arrêté du 20 juillet 2011 paragraphe 9.1.3.5).
- SeIon les résultats des travaux préparatoires pour la norme européenne en cours d’élaboration, il faut fixer un minimum de 50 % du temps de travail éclairé naturellement de manière suffisante pour la santé et l’efficacité des personnes sur au moins 90 % de la zone de travail.
(2/3) SGL : Surface Géométrique de Lumière
(Extrait du guide de l’éclairage naturel zénithal pour les bâtiments industriels, commerciaux et tertiaires /
Réalisation par le GIF Lumière en partenariat avec l'Ademe et le Syndicat de l'Éclairage /
Achevé d'imprimer 04/2018 / Extrait 3 / Pages 17 à 22)
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